Académie Atelier Antoine-Jean Gros

Antoine-Jean Gros : On devait à Gros le portait du Général Bonaparte à Arcole. On lui doit aussi d'avoir fait partie de la Commission des Arts chargée de sélectionner les trésors de l'art italien pour les envoyer en France. On lui doit aussi d'avoir repris l'atelier de David, exilé à Bruxelles dans la foulée des Cent-jours.

Dès son retour des campagnes d'Italie en 1801, Gros s'installe dans le Couvent des Capucines, totalement abandonné aux artistes. Des cellules dans lesquelles on trouve Ingres, Granet, Antoine Delécluze ou Chauvin. Il emménage ensuite au 14 rue des Fossés Saint-Germain-des-Prés.
Gros avait deux ateliers. Le premier, son atelier privé, était situé rue des Fossés-Saint-Germain-des-Prés, en face du café le Procope, dans l'ancien foyer de la Comédie-Française; l'autre, celui où il recevait ses élèves, dans la cour d'honneur de l'Institut. Cet atelier, qui pouvait contenir une soixantaine de personnes, était ouvert tous les jours, de huit heures du matin jusqu'à la nuit. Chaque élève payait un prix mensuel de 20 francs. Gros faisait ponctuellement son cours de onze heures à une heure de l'après-midi. Il avait l'habitude de professer à haute voix, afin que tout le monde pût entendre ses leçons et en profiter. Cela ne l'empêchait pas de corriger chaque élève en particulier.

En 1830, l'atelier est l'ombre de lui-même. Gros met fin à ses jours le 25 juin 1835. Sur la demande des élèves, l'atelier est repris par Paul Delaroche qui, après la mort d'un élève, renonce à diriger l'atelier et envoie les élèves chez Académie Atelier Michel-Martin Drölling et l'Académie Atelier Charles Gleyre.

Atelier de Antoine-Jean Gros
Atelier Antoine Jean Gros, les élèves en 1820
Principales expositions

Gros, ses amis, ses élèves, exposition organisée par la ville de Paris au Petit Palais, mai-juillet 1936.

Textes fondateurs
histoire de la vie et de la mort du baron Gros par J. Tripier Le Franc.

C'est dans la cour d'honneur de l'Institut de France qu'était situé l'atelier des élèves de Gros. Son entrée était à gauche, presque en face de l'horloge et près des marches conduisant à la bibliothèque Mazarine. Cet atelier pouvait contenir environ soixante élèves. Il était ouvert, tous les jours de la semaine, à huit heures du matin et n'était fermé qu'à la tombée de la nuit. Chaque élève devait payer 20 francs par mois pour assister aux leçons de Gros, et M. Pierre Poisson, élève de David, était le massier chargé de recevoir la rétribution mensuelle, et de maintenir l'ordre dans l'atelier, en l'absence du maître. Gros arrivait, chaque jour, dans son atelier, à onze heures précises, et, lorsqu'il lui arrivait d'être en retard, il s'excusait auprès de ses disciples, en leur faisant .connaître le motif de son empêchement. Il donnait sa leçon pendant deux heures et professait tout haut, de manière que les élèves les plus éloignés de lui pussent entendre la leçon qu'il donnait tour à tour à l'un d'eux. La pose du modèle commençait à huit heures du matin et finissait à une heure ; mais Gros conservait souvent le modèle hors des heures convenues, et jusqu'à ce qu'il eût complètement terminé sa leçon. Les élèves pouvaient travailler dans l'atelier jusqu'au moment de sa fermeture. 

Mais il n'était pas toujours facile d'entrer, comme élève, dans l'atelier de Gros. Il fallait avoir, d'un peintre bien connu, un certificat constatant qu'on était assez fort dans l'étude du dessin pour être admis dans son atelier. ou subir un examen préparatoire pour juger de l'habileté du postulant qui se présentait sans certificat. Cet examen consistait, presque toujours, à copier, séance tenante, un dessin fait par Gros en Italie, et représentant F Ajax
antique enlevant le corps de Patrocle. Si cette copie était bien faite, l'élève était reçu avec éloges; si, au contraire, son travail ne répondait pas à l'attente de. Gros, il lui disait : « Mon ami, vous n'êtes pas encore assez avancé pour entrer dans mon atelier. Allez chez Abel de Pujol, c'est un bon praticien. Il vous montrera comment on fait une bouche et un nez ; et quand vous saurez bien les dessiner, ainsi que le reste, venez me retrouver ; alors je vous apprendrai, moi, tout ce qu'il faut faire pour rem- porter les grands prix de Rome. »

Sans égard-pour le rang ou pour la fortune de ses élèves, Gros donnait à tous ses soins et ses conseils, avec la plus parfaite et quoique d'une nature ardente et très immpressionnable, il enseignait ses principes de dessin et de peinture avec beaucoup de calme et de bienveillance, tout en y mêlant souvent une grande originalité.


L'atelier de Gros était mieux tenu que celui de David, qui se ressentait beaucoup alors du trouble des esprits, de la conduite, orageuse des élèves et de la politique du maître. Cependant, sur environ soixante jeunes gens inscrits comme disciples de David, la moitié ne fréquentait pas habituellement ses leçons. «Le seul et unique magistrat chargé de gouverner l'indomptable et anarchique démocratie des étudiants chez David, était l'honorable massier Grandin, appartenant à la famille des Grandin d'Elbeuf. » Malgré leur petit nombre, il avait encore beaucoup à faire ; cependant ses élèves, qui l'aimaient beaucoup, lui rendaient sa tâche moins difficile. Gros, avec sa prestance noble et réservée, savait mieux se faire respecter de ses disciples quoiqu'il eût, quelques fois encore, à tenir tête aux folles ardeurs de plusieurs d'entre eux.

Comme David, Gros s'informait souvent auprès de son massier, Pierre Poisson, de la situation pécuniaire de ses élèves ; il s'enquérait aussi de la manière dont ils soldaient leur rétribution, et s'il apprenait qu'un bon élève, studieux et travailleur, ne payait pas régulièrement sa cotisation, par suite de gêne ou de maladie, il l'affranchissait toujours, par quelques bonnes raisons, du paye- ment, non seulement de ses mois arriérés, mais encore de ses rétributions à venir. Aussi un grand nombre de ses élèves étaient exempts de solder la somme habituelle de leurs éludes : les uns par manque d'aisance, les autres comme récompense de leur travail, de leurs médailles ou des prix obtenus à l'École des beaux-arts. Gros, quelquefois, faisait venir chez lui un élève et lui disait : «Je sais comme vous travaillez; mais je sais aussi que vous êtes en ce moment gêné, et que vous ne pouvez pas vous acquitter des petites dettes que vous avez contractées; payez-les avec cet argent, que je vous prête, et que vous me rendrez quand je vous dirai que j'en ai besoin; allez, mon cher ami, c'est entre nous deux seulement; que personne n'ensache rien.» Mais on gardait mal un tel secret ; Gros, comme on le pense, ne réclamait jamais l'argent prêté, et croyait connaître seul le nombre de ses bienfaits. David fit à peu près la même chose à l'égard du jeune Isabey, qui montrait déjà les plus grandes dispositions, et qui était dans une affreuse gêne. Un matin, David le fait venir dans son atelier particulier, et lui dit, dès son entrée : «Jeune homme, tu es un cachotier; J'ignorais ta position; je te défends de payer désormais les mois d'atelier. » Puis, il ouvre son secrétaire et lui remet cinq louis, en ajoutant: «Tu entends ? lorsque tu seras gêné, viens me trouver. Tu as un ami. » Gros fut donc aussi par les bontés de son cœur l'élève de David.

M. Delécluse nous rapporte que son maître Louis David était aussi sévère pour lui que pour les autres; qu'il avait besoin d'être vrai et sincère quand il enseignait, ce qui l'entraînait à dire indifféremment des choses dures sur lui-même, sur ses ouvrages, ainsi que sur les travaux de ses élèves ou de ses amis, quand il s'agissait de l'art. Gros se montra toujours plus réservé, et il re- connut, sans doute, que son maître se faisait trop souvent bon- homme avec sa franchise envers ses élèves, et qu'il perdait en autorité ce qu'il croyait gagner à se rendre populaire. Aucun professeur ne fut plus content et plus heureux que Gros en apprenant les succès de ses élèves; et aucun professeur ne donna plus de preuves de franchise, de justice et de loyauté dans l'examen de leurs travaux, que Gros n'en témoigna dans son atelier et dans celui qu'il présidait à l'Ecole des beaux-arts.

Il en donna bien des preuves dans son nombreux entourage.

En voici une qui nous est rapportée et que nous sommes heureux de pouvoir citer.
Un mois avant la révolution de 1830, Gros reçoit à son domicile une lettre de M. le baron Capelle, grand officier de l'ordre de la Légion d'honneur et ministre des travaux publics, qui lui recommande, de la manière la plus vive et la plus instante, le jeune Carbillet l'un de ses très bons élèves. Gros s'émeut de cette lettre, l'emporte avec lui et, à peine entré dans l'atelier où il donne ses leçons, il s'écrie : « Carbillet, venez un peu, que je vous parle. » Carbillet quitte sa place d'étude, ne fait pas attention à la manière dont il est appelé, et se dirige, l'air joyeux, vers son professeur, croyant recevoir un nouveau compliment pour le travail qu'il faisait alors; mais, arrivé devant son maître, Gros lui dit tout haut: « Quoi 1 vous vous faites recommander, vous! » et, en prononçant ces mots, il lui présente ouverte la lettre du baron Capelle. «Est-ce qu'on obtient ici des louanges ou des prix sur recommandations? Vous savez pourtant bien que c'est le talent seul qui me fait vous classer tous dans mon opinion, et non pas l'appui d'un personnage quelconque.

Mais, Monsieur, j'ignorais complètement, je vous le jure, l'envoi de cette lettre et je ne connais pas même le nom de mon reconmandeur. C'est bien, je vous crois; alors je ne vous en veux plus. Eh bien ! informez-vous de la demeure de M. Capelle, et allez lui dire de ma part, car je ne veux pas lui répondre, que vous vous recommandez trop bien par vous-même pour que vous ayez besoin de la recommandation des autres, et que dans l'atelier de M. Gros c'est toujours le seul mérite qui fait passer ses élèves les uns devant les autres. Oui, Monsieur, répondit l'élève Carbillet, » et il alla se rasseoir. Il sut plus tard que c'était une dame de son pays natal qui, connaissant sa famille et le baron Capelle, avait demandé et obtenu, pour son jeune inconnu, la lettre de recommandation adressée au baron Gros, qui lui avait valu, tout à la fois, ce gracieux éloge et cette fâcheuse algarade.

Il remplissait toujours ses fonctions avec la plus grande exactitude et le plus grand soin; mais il apportait quelquefois dans son enseignement une certaine dureté d'expression, ou un jugement trop césarien, qui, dans le premier moment, blessait le cœur de ses élèves, mais qui, presque toujours aussi, finissait par avoir un bon résultat. M. Amédée Faure, élève distingué d'Hersent, travaillait avec ardeur dans l'atelier de son maître, et, en plus, sachant, par la notoriété publique, que Gros professait à l'École des beaux-arts avec beaucoup d'attention, de soin et d'habileté, se fit inscrire à cette École, et suivit avec assiduité les leçons de ce professeur. Un jour, il lui présente une figure qu'il vient de terminer, et qu'il croit digne de son suffrage. Gros la regarde et aussitôt lui-dit : «Mais cette figure manque d'ensemble; donnez-moi votre crayon. » Je le lui donne, et à l'endroit où mon ensemble laissait à désirer, il enfonce mon crayon dans le papier, et déchire ainsi mon dessin presque en deux morceaux : «Allons, me dit-il, il faut recommencer cela. Ce que j'en fais, c'est pour vous éviter la peine de le déchirer vous même.» Je m'en fus tout contrit, mais point du tout découragé. A quelques jours de là, je lui présente ma figure, refaite d'après son conseil : A la bonne heure, me dit Gros : cette fois, c'est parfait, parfait ; » et il ajouta, en souriant, «Vous voyez bien que je savais que les morceaux en étaient bons.»

En nous racontant cette petite anecdote, M. Faure était heureux de se rappeler le temps de sa jeunesse, et il termina, en nous disant : « Ah ! Gros était un bien excellent professeur et un bien grand peintre ! Je suis fier de l'avoir connu et d'avoir reçu de ses habiles leçons. »

Si, par sa brusque sévérité, Gros savait quelquefois intimider ses élèves, il ne savait pas, lui, s'affranchir de cette timidité native qu'il a gardée toute sa vie et qu'il ne sut pas même quitter devant ses meilleurs tableaux. Il doutait presque toujours de lui.
Un jour, à cette occasion, nous lui rappelions que Pierre Puget, le célèbre statuaire et architecte marseillais, avait l'habitude de dire que le marbre tremblait devant lui. « Eh bien, nous répondit-il avec modestie, je n'ai jamais eu le bonheur de voir ma toile trembler devant moi ; car c'est moi qui ai toujours tremblé devant elle ! »

Malgré sa brusquerie et sa sévérité proverbiales, il était aimé, adoré de ses élèves, qu'il aimait beaucoup lui-même, et qu'il était heureux et fier d'enseigner. Sa bienveillance et ses bontés pour eux se signalaient même souvent hors de son atelier. En voici deux exemples qui nous sont donnés par un de ses élèves.

Nous étions le vendredi 13 juillet 1877, dans l'atelier de M. Alexis Pérignon, fils du bon peintre et grand expert et grand expert en tableaux, et lui-même peintre très habile et très recherché pour ses beaux portraits et ses charmants tableaux de genre. Après avoir admiré les huit ou dix portraits de femmes que M. Pérignon était en train de terminer nous avons parlé du baron Gros, son illustre maître, et de Mme Vigée Le Brun, que M. Pérignon a peinte dans un tableau exposé au Salon de 1859 sous le n°2,382, représentant la reine Marie-Antoinette ramassant le pinceau de cette célèbre artiste qui fait le portrait de Sa Majesté.

Entre autres demandes que nous fîmes à M. Pérignon, nous le consultâmes sur la manière dont Gros tenait son atelier, sur son aptitude au professorat, sur l'influence qu'il avait sur ses élèves, et aussi sur le respect et l'affection que ses élèves lui portaient. M. Pérignon nous dit: «Je ne suis pas resté assez longtemps dans l'atelier du grand peintre, et j'étais trop jeune pour vous répondre sûrement et complètement aux questions que vous m'adressez. Cependant je puis vous affirmer que, son moi, Gros tenait parfaitement son atelier ; Que, par sa belle prestance et sa juste sévérité, il savait dominer les élèves turbulents et les amateurs de brimades ; qu'il était bon, bienveillant et plein d'attentions pour les travailleurs; qu'il enseignait avec beaucoup de soins et beaucoup de talent; enfin que ses élèves le respectaient et l'affectionnaient. Tenez, nous ajouta M. Pérignon, je vais vous raconter deux historiettes qui me concernent particulièrement, qui ont pour acteurs Gros et moi, qui vous démontreront assez bien, je pense, l'influente autorité que le maître avait sur ses écoliers, et le respect et la crainte qu'il savait leur inspirer.

» Mon père connaissait beaucoup le baron Gros; ils étaient presque amis. Gros avait fait avec mon père plusieurs achats et plusieurs ventes de tableaux ; il lui était, en ce moment, débiteur d'une certaine somme.

Grâce à la protection de mon père, j'étais entré à treize ans l'atelier de Gros ; mais plusieurs indispositions ne m'avaient pas permis de suivre exactement ses leçons, et, comme ayant souvent manqué, j'avais été rayé de la liste de ses nombreux élèves. L'année suivante, en 1823, me portant bien et désirant rentrer dans l'atelier de Gros, je me présente un jour chez lui; mais, au moment de sonner à sa porte, je suis pris d'une émotion si grande que je tremble de tout mon corps, que je ne vois plus clair et que je ne peux que balbutier quelques mots. Cependant on a dit mon nom : j'entre, Gros me reçoit la palette à la main, travaillant à un portrait d'homme. Il me fait asseoir et me dit: «Voyons, remets-toi, ne tremble pas comme cela. Est-ce que je te fais peur ? Non, Monsieur, dis-jetout éperdu. Je sais pourquoi tu viens : ton père t'envoie pour me de- mander l'argent que je lui dois. Où est son papier ? » Je n'ai pas le temps de répondre, et il continue : « Tu vois ce tableau ; c'est le portrait de M. Becquerel. Il est presque fini ; la semaine prochaine il me remettra 2,000 francs, et je les enverrai sitôt à ton père. Tu as bien compris, n'est-ce pas ? Oui Monsieur. —Eh bien, dis-lui cela. Qu'attends-tu donc ?—Mais je ne suis pas venu pour votre argent. Pourquoi donc alors es-tu ? Je suis venu pour vous demander à rentrer dans votre atelier. —Ah ! vraiment ; mais dis-moi donc, mon bonhomme, tu n'étais pas exact à l'atelier. — Ce n'était pas ma faute, j'étais malade.
Ah ! oui, c'est vrai ; eh bien, je t'autorise à rentrer; va trouver Poisson, tu sais, le massier. Dis-lui que je te recommande ; mais souviens-toi qu'il faut travailler pour devenir peintre et bon peintre.
Oh ! merci, Monsieur, lui dis-je, en me levant de la chaise où j'étais toujours cloué, vous verrez que je vais bien travailler. — "J'y compte" ; et il me donna une poignée de main. Allez, j'en suis resté tout fier de cette poignée de main, et j'en garde un précieux souvenir. »

M. Pérignon nous raconta ainsi sa seconde historiette :
« J'étais rentré, depuis plus de six mois, dans l'atelier de Gros, j'avais bien travaillé et j'avais fait quelques progrès. Un jour que le maître avait été très satisfait de mes études, je me promis, pour récompense, d'aller tout seul faire un bon dîner au cabaret, comme on s'exprimait alors, et je me dirigeai rue Montorgueil, chez Philippe, marchand de vins émérite, et qui, plus tard,
devint le restaurateur renommé pour ses bons vins et pour ses soles à la normande. J'arrive, j'entre et je monte dans la salle du premier. A peine ai-je fait trois pas dans cette salle que j'aperçois M. Gros attablé et je vois qu'il m'aperçoit aussi. Je vais pour me sauver, quand il m'appelle. Je marche alors vers lui. Je le salue, et il me dit : « Que viens-tu faire ici ?

Mais je viens pour dîner. As-tu faim? Oh oui, Monsieur. Eh bien, assieds-toi là, en face de moi, nous dînerons ensemble. —Merci Monsieur, je vous gênerais; je vais me mettre là-bas. Tu plaisantes ! Allons, mets-toi ici. Je m'installe ; mais je suis tout intimidé. « Eh bien, ajoute Gros, pour me tirer de mon embarras, que veux-tu ? qu'aimes-tu? Oh ! j'aime tout ; mais je n'ai pas beaucoup d'argent, et il faut que je modère mes désirs. - Tu ne m'as donc pas compris. Quand je t'ai dit : Mets- toi là, je t'ai dit : Je te paye à dîner et demande ce qui te plaît. » Comme vous le pensez, je l'ai bien remercié ; mais j'étais tellement ému de reconnaissance et de satisfaction de dîner avec M. Gros que je sentis que je n'avais plus faim.» Pendant le dîner, Gros me donna de bons conseils et d'utiles encouragements. Il me parla avec bonheur de ses trois chers élèves qui étaient à l'Académie de Rome, et se montra le nleil- leur des maîtres. Ce repas terminé, nous partîmes tous deux, nous nous séparâmes, peu après, comme les plus tendres amis du monde. J'étais dans le ravissement: j'avais dîné avec l'illustre Gros !

Artistes associés

Charles Ablitzer, Roger Adolphe, Louis Hector Allemand, Antoine Allier, Louis-Félix Amiel, Alfred Arago, Manuel Arbos y Ayerbe, Sidney Georges Arbouin, Anne François Arnaud, Antoine Vincent Arnault, Karl Christian Aubel, Auguste Aubois, Louis Aumont, Félix Auvray, Bachélery, Jean-Jacques Bachelier, Jacques Christophe Balat, Antoine Louis Barye, André-Martial Basset, Eugène Bataille, Eléonore Gustave Grout de Beaufort, Joseph Beaume, Karl Bégas, John Zephaniah Bell, Jean Joseph Louis Hippolyte Bellangé, Jean-Hilaire Belloc, Hubert Eugène Bérard, Joseph Berger, André Blanchard, Henri Pierre Léon Pharamond Blanchard, Julien Léopold Boilly dit Jules, Joseph Ferdinand Boissard de Boisdenier, Julien Léopold Boilly, Richard Parkes Bonington, Charles Adolphe Bonnegrâce, Jules Paul Antoine Bornot, Etienne Bouchardy, Julien Nicolas Frédéric Bouchot, Henri Marcellin Auguste Bougenier, Louis Gabriel Bourbon-Leblanc, Jules-Joseph-Guillaume Bourdet, Amédée Bourgeois, Eutrope Bourgeron, Jean Baptiste Emile Bourières, Charles Brocas, André Guillaume Etienne Brossard, Adolphe Brune, Denis Marie Jules Buisson, Georges Buisson, Henri de Caisne, Jean Baptiste Prudent Carbillet, Blaise Caron, Germain Primidi Carpentier, Paul Claude Michel Carpentier, Auguste Joseph Carrier, Charles Hippolyte Cassas, P.A.V Félix Cassel, Victor Amand Chambellan, Eloy Chapsal, Nicolas Toussaint Charlet, Pierre Louis Omer Charlet, Jean Louis Chenillon, Frédéric Henri Chopin, Gilles-François Closon, Charles Jean Baptiste Colson, Pierre-Charles Coqueret, Jean Alexandre Rémy Couder, Joseph Désiré Court, Paul Amable Coutan, Thomas Couture, Auguste de Creuse, Louis Crignier, Charles Cuisin, Stanislas Henri Benoît Darondeau, Pierre Daubigny, Charles Amé Joseph Daverdoing, Maxime David, Charles Alexandre Debacq, Auguste-Hyacinthe Debay, Jean Baptiste Joseph De Bay, François Hippolyte Debon, Henri De Caisne, Alfred de La Hogue, Jean Jacques Delanghe, Frédéric Delanoé, Comte Alcide de la Rivallière, Hippolyte Delaroche dit Paul, Jules Hippolyte Delaroche, Alexandre Victor de Lassus, Henri Delattre, Jean Baptiste Delestre, Maximilien Félix Demesse, Louis-Joseph-Isnard Desjardins, Jean Emmanuel Desmoulins, Gabriel Charles Deneux, André Jean Antoine Despois, Paul Emile Detouche dit Destouches, Joseph Henri Deville, Hyacinthe Rose Devilliers, Jacques Augustin Dieudonné, Jean Gustave Dittenberger, Ferdinand Dommey, François Dubois, Jean Etienne Fanklin Dubois, Jean Auguste Dubouloz, Charles Duchesne, Antoine Duclaux, Antoine Ducrot, Constant Dufeux, Augustine Dufresnes (épouse Antoine Jean Gros), Jean Louis Dulong, Alphonse Dupont, Charles Bartélemy Jean Durupt, Joaquim Espalter y Rull, Auguste Estienne, Louis Joseph Fanelli-Semah, Jean Claude Auguste Fauchery, François Fortuné Antoine Ferogio, Eloi Firmin Féron, Jean Jacques Feuchères, Alexandre Louis Feulard, Edme Adolphe Fontaine, Louis François Fouquet, Hugues Fourau, Jean Baptiste Fortuné de Fournier, Alphonse Louis Galbrund, Achille Gatien Gallier, Alphonse Garreau, Nicolas Marie Gatteaux, Pierre Julien Gaudefroy, Jean François Théodore Gechter, Alfred André Geniole, François Victor Gevelot, Jean-François Gigoux, Pierre Girard, Johan Gorbitz, Eugène Goyet, Etienne Gustave Grout de Beaufort, Alfred Guillard, Alexandre Marie Guillemin, Armand Guilleminot, Jean Marie Oscar Gué, Théodore Gudin, Simon Guérin, Alfred Guillard, Alexandre Guillemin, Charles Auguste Herbé, Jean Baptiste Alexandre Hesse, Nicolas Auguste Hesse, Félix Jean Ferdinand Heindrickx, Jean Baptiste Louis Hubert, Paul Huet, Jacques Marcel Auguste Hussenot, Georges Jacquot, Pierre-Jules Jollivet, Jean Baptiste Joseph Jorand, Toussaint-François Jourjon, Bernard Romain Julien, Victor Philippe Auguste de Jonquières, Bernard Romain Julien, François Joseph Lacoma, Pierre Lacroix, Emile Jacques Lafon, Eugène Louis Lami, Jean Charles Langlois, Lucien Théophile Ange Sosthène Langlois de chevreville, Charles Philippe Auguste de Larivière, François Vincent Latil, Alphonse Lavauden, Achille Jean-Baptiste Leboucher, Jacques-Joseph Lecurieux, Charles Victor Eugène Lefebvre, Pierre françois Lehoux, Antoine Hubert Lejeune dit Yung, Philippe Henri Joseph Lemaire, Léon de Lestang-Parade, Félix Louis Leullier, Florimond Levol, Esprit-Aimé Libour, Jean Auguste Edouard Liénard, Jacques-François Llanta, Etienne Loche, Jean Abel Lordon, Jean Léonard Lugardon, Désiré Adelaïde charles Maignen de Sainte-Marie, Paul Malenson, Michel Marigny, Carlo Marochetti, Louis Martinet, Auguste Antoine Massé, Auguste Etienne François Mayer, Charles Louis Melzer, Amédée Ménard, Aimé Milhomme, Antonin Marie Moine, Benoît Hermogaste Molin, Eugène Mondan, Henri Bonaventure Monnier, Antoine Alphonse Montfort, Eugène de Mouillebert, Charles Louis Müller, Jean Guillaume Elzidor Naigeon, Julien Ursin Niemcewicz, Alphonse-Léon Noël, Joseph François Noleau, Claude Nozerine, Auguste Désiré Pajou, Jean Pascal Adolphe Papin, Louis Paradis, Jean-Baptiste Parelle, Jean David Passavant, Alexis-Joseph Perignon, Pierre Etienne Perlet, Alphonse Périn, Emile Perrin, Jean Louis Petit, Thomas Auguste Pierre Philippe, Charles Philippon, Pierre François Nicolas Philippon-Delacroix, François Edouard Picot, Edme-Jean Pigal, Pierre Poisson, Pierre Paul de Pommayrac, Constantin Prévost, Hippolyte Adrien Démétrius Provost-Dumarchais, Jean François Quesnel, Denis Auguste Raffet, Vincent Nicolas Raverat, Achille Reveil, Pierre Olivier Joseph Richard, François Edme Ricois, Pierre Olivier Joseph Richard, Louis Antoine Léon Riesner, Louis Edouard Rioult, François Riss, Léopold Louis Robert, Joseph Nicolas Robert-Fleury, James Roberts, Jean Alphonse Roehn, Adolphe Roger, Camille Joseph Etienne Roqueplan, Philippe Rousseau, Philibert Rouvière, Louis Henri de Henri Rudder, Etienne Sabatier, Charles louis Saligo, Louise Joséphine Sarazin de Bellemont, Félix Saurine, Antoine Guillaume Schmitz, Jean Victor Schnetz, Henri Frédéric Schopin, Charles Schorn, Charles Auguste Schuler, Pierre Asthasie Théodore Senties, Emile Signol, Charles Simon, François Souchon, Claude Soulary, Charles Alexandre Suisse, Charles Louis Suisse, Wilhelm Ternite, Alexandre François Théodore Théron, Amédée Thayer, Joseph François Désiré Thierry, Antoine Jean Baptiste Thomas, Eugénie Tripier Le Franc, Louis Edmond Tudot, François Ernest Vacherot, Alexis Louis Léon Valbrun, Jules Armand Valentin, Charles Valfort, Auguste de Valmont, Jodocus-Sébastien van den Abeele, Charles Auguste van den Berghe, Marie Eve Alexandrine Verde-Delisle, Pierre-Roch Vigneron, Jean Blaise Villemsens, Stamatis Voulgaris, Karl Wilhelm Wach, Ferdinand Wachsmuth, Edouard Wattier, Charles Emile Wattier, Wale Antoine. Antoine Jean Wéber, Louis Wichmann, Jean Zipel,

Artistes à rapprocher

La liste des élèves comprend également, d'après Jean-Baptiste Delestre, les artistes suivants :
1816 : Boomh, Brulard, Chevelot, Grignier, David, Halbou, Hervieux, Jérôme, Labourdonnais, Magnon, Leopold ou Xavier Leprince, Alexandre François Baudet Dulary ; 1817 : Alphonse, Auguste, Benard, Camoins, Chenard, Demezières, Doyen, Dumoulin, Duportal, Faly, Fournier, Hoffer, Lemaire, Moret, Peyron, Raverot, Rougemont, Vanderdont, Wichman, Jean-Marie Oscar Gué ; 1818 : Artigues, Bachelier, Boudot, Godefroy, Huber Lacroix, Lethiers, Maleci, Ridler, Rodett, Savignac, Thomas, Triol ; 1819 : Achamard, Delangle, dimier, Duchesne, Durand, Fenouillet, Godard, Herbertzell, Lecler, Udisias, Wedwood ; 1820 : Ball, Chataigner, Félix, Jamand, Ledieu, Ledoux, Léonard, Monfort, Osinski, Pitois, Prevot, Saint-Rémi, Sennepart ; 1821: Bertin, Briquelet, Delamarque, Delesire, Gentz, Gravillon, Hamerlin, Lechenetier, Monnier, Renardi, Robert, Roberts, Rose, Varillon ; 1822 : Boissard, Bourgereu, Brau r. Brun, Casey, Cassel, Debiat, Demesse, Depierre, Dominique, Durand, West ; 1823 : Benevent, Brandon, Breton, Denat, Denos, Deville, dielter, Dubourgal, Duclos, Fanelli, Fregevize, Numa, Robin, Ucherot, Woigt ; 1824 : Arbost, Dumortier, Gérard, Henri, Jardinet, Leboucher, Lenoblel, Louis, parez, Prach, recel, Rival, Zani ; 1825 : Alligre, Bernard, Debillly, delansthe, Dulong, Herbé, Lacorne, Lanthies, Lefèvre, Mousquet, Moutillard, Richard, Stern, Wazel ; 1826 : Delon, Grandjean, Kublin, Lemire, Levasseur, Loir, Pouchet, Raimont, Rossin ; 1827 : Beltz, Brossard, Demarets, Dommage, Dorgemont, Doublet, Durand, Glanerasse, Holt, Jacquinet, Perlet, Perrault, Petit, Reunardi, Rossi, De Rudder ; 1828 : Baultz, Chenillon, Desroi, Girard, Thibault ; 1829 : Cendrier, Dégré, Drosain, Kembouski, Leveaulz, Préclair, Rasset ; 1830 : Boissard, Boissi, Bonnegrace, Bordes, Colbert, Denis, Desrenaudes, Drecy, Dumey, Gauguelet, geniotte, Grusler, Habersan, kahogue, Lauros, Leblanc, Lecoq ; 1831 : Armagnac, Deletang, Lamanière, Loug, Maggiolo, Perrin, Piton, Tusson ; 1832 : Bailly, Caillet, Daffry, Delatre, Gamens, Honoré, Jourjou, Malherbes, Malinski, Millon, Monilau, Moreau, Murzone, Ochoa, Prévot, saint-Aromain, Sotta, Valfort, Vandenbosq, Woodley ; 1833 : Bordes, Boudin, Crettin, Depresle, Denis, Doutreleau, Foucault, Ginender, Macoutray, Posselier, Tourze ; 1834 : Censier, Cheney, Delespaul, Durand, Fratzer, Jacquelin, Laclaverie, Louis, Morvis, Moreau , Schultezerantz, Vautier, Westh ; 1835 : Batuel, Bienassis, Bonsoski, Campbell, Delaverne, Honoré, Mélicourt, Moaris, Perreau, Boursier, Stephenson, Valley,