RIEN N'ÉCHAPPE À LA LUMIÈRE
Courtesy Bigaignon
Exposition
Gratuit
Design
Photographie
Sculpture

RIEN N'ÉCHAPPE À LA LUMIÈRE Exposition collective : Thomas Paquet, Odile Mir, Léonie Alma Mason

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Vernissage
mar 7 Mar 2023, 18:00

Bigaignon
18 rue du Bourg-Tibourg, Paris 4
75004 Paris
France

Comment s'y rendre ?

Du 7 mars au 15 avril 2023, Bigaignon présente l’exposition Rien n’échappe à la lumière réunissant Odile Mir, Thomas Paquet et Léonie Alma Mason dans un dialogue inédit qui allie architecture, art contemporain et médium photographique et réflexion autour du design.

 

En 1993, l’artiste sculpteur et designer française, Odile Mir, imagine La Nef Solaire. Œuvre monumentale dans l’espace public, située à proximité d’Avignon dans la commune de Tavel dans le Gard, La Nef Solaire s’impose rapidement comme un monument emblématique et mystérieux, visité chaque année par des milliers de visiteurs. Fruit de l’imagination de l’artiste (qui collabore alors avec l’astronome Denis Savoie) cet ouvrage d’art exceptionnel devient le plus grand cadran solaire du monde. Telles les faces d’une pyramide moderne, ses grandes voiles de béton blanc s’élèvent jusqu’à dix-sept mètres, tandis que l’ombre portée du soleil et de la lune donne l’heure aux passants.

 

Pour célébrer le trentième anniversaire de La Nef Solaire, Léonie Alma Mason, architecte et petite-fille d’Odile Mir - elles ont fondé ensemble LOMM Éditions afin de rééditer les créations d’Odile Mir - propose à Thomas Paquet de revisiter La Nef Solaire en s’associant au riche dialogue intergénérationnel qu’elle développe avec sa grand-mère. La rencontre entre les trois créateurs est limpide et donne lieu à une production d’une grande richesse. Questionnant les notions d’espace, de lumière et de temps, Thomas Paquet va trouver en la personne d’Odile Mir son alter ego, et, très vite, les deux artistes se mettent au travail. Tantôt inspiré par la Nef elle-même, ses éléments constitutifs que sont la trajectoire du soleil et la mesure du temps, tantôt par sa poésie induite, Thomas Paquet va alors composer une série de pièces photosensibles et développer des oeuvres à 4 mains, en étroite collaboration avec l’artiste de 50 ans son aînée.

 

Mais l’exposition qui débute le 7 mars, ne s’arrête pas là, loin s’en faut ! Alors que Léonie Alma Masson présente à Thomas Paquet les rééditions des meubles créés par sa grand-mère dans les années 70, ils décident alors, dans une réflexion entre art contemporain et design de réinterpréter le fauteuil FILO maxi d’Odile Mir (en chrome numéroté et cuir VVN). Se ré-appropriant le cuir naturel de ces fauteuils comme surface photosensible, Thomas Paquet va alors les exposer au soleil selon un protocole précis et ainsi permettre à Léonie Alma Mason de produire trois déclinaisons inédites et uniques du fameux fauteuil.

 

Autour de la lumière et du temps, sources inépuisables d’inspiration, et sans jamais s’éloigner de la pureté des formes géométriques prévalant dans La Nef Solaire d’Odile Mir, tout comme dans les meubles de LOMM Éditions, naîtra ainsi une variété de pièces empruntant une multitude de techniques chères à l’artiste de la galerie Bigaignon, du photogramme au découpage, en passant par la gravure, le tirage argentique ou encore le cyanotype !

 

Un livre-objet concept, plaçant le lecteur et le soleil au coeur des processus de création, complètera le dispositif de l’exposition et permettra à tout à chacun de repartir avec une pièce unique.

 

Une exposition d’une délicate poésie pour mettre en lumière un dialogue artistique riche et singulier. À découvrir du 7 mars au 15 avril 2023.

 

À propos de Thomas Paquet : Artiste franco-canadien né en 1979, Thomas Paquet interroge la nature du temps, la structure de son flux ininterrompu et la dynamique de son mouvement. Depuis plusieurs années, dans un jeu de construction pour peindre une expérience sensible du monde, Thomas Paquet entreprend un travail d’étude photographique autour de ses caractéristiques fondamentales : la lumière, l’espace et le temps. Son approche de la photographie est directe, pratique. L’expérimentation est souvent centrale dans ses recherches et pour chacun de ses projets, un dispositif précis est mis au point, qu’il soit optique, physique ou chimique. Les œuvres ainsi produites, entre préméditation et hasard, assument une dimension plastique qui travaille de l’intérieur les possibilités et les limites du document photographique. Elles sont une invitation à dépasser notre représentation de la réalité, brouillant les frontières entre science et poésie, matérialité et abstraction, objectivité et subjectivité. Représenté par la galerie Bigaignon, son travail a fait l’objet de plusieurs expositions personnelles et a également été présenté sur divers salons et foires comme Paris Photo ou Approche. Il est par ailleurs finaliste des prix Swiss Life à 4 Mains et BMW Art Makers en 2022. Thomas vit et travaille à Paris.

 

À propos d’Odile Mir : Née en 1926 à Toulouse et formée aux Beaux-Arts de Casablanca, Odile Mir développe à partir des années 1958 un langage artistique fait d’œuvres sculpturales métalliques, recouvertes de cuir et de papier, à la manière de secondes peaux, explorant notamment le motif du corps féminin. En 1968, l’artiste accède à une reconnaissance importante alors que son œuvre La femme qui a brisé le miroir entre au Musée d’Art Moderne de la Ville de Paris. En 1970, alors que la modernité prévaut, Odile Mir élabore ses premiers prototypes de mobilier au sein de l’usine de luminaires Delmas à Montauban. Elle y fabrique des luminaires et son propre mobilier, avec l’objectif de produire des objets simples, durables et efficaces, dont l'usage offre liberté et confort, avec la même intuition que pour ses sculptures. Ses fauteuils, ses lampes et ses tables inventés sans trop y penser font leur entrée en 1972 au catalogue de vente par correspondance de Prisunic, avec une sélection désormais mythique comprenant des pièces de Gae Aulenti, Marc Held ou encore Olivier Mourgue. En 1993, Odile Mur conçoit La Nef Solaire, un cadran monumental sur la route entre Orange et Nîmes, qui sera à l’origine de l’exposition.

 

À propos de Léonie Alma Mason : Née à Genève en 1987, Léonie Alma Mason est une enfant de l’Europe, entre la Suisse, la France et l’Allemagne, autant que des arts et de la culture. Diplômée avec les honneurs à l’École Camondo, elle fonde LA.M Studio en 2014. L’agence d’architecture d’intérieur et de design, basée à Paris, conçoit une diversité de projets en France et en Europe, diversité chère à sa fondatrice, allant de projets résidentiels privés à des lieux publics, tels que des hôtels, spas, restaurants ou encore de la scénographie d’exposition aux côtés de galeries d’art. Son amour pour les voyages, une curiosité entraînante pour la photographie et l’art contemporain, un riche carnet d’adresses d’artisans sont autant de sensibilités qui lui permettent de soigner son sens du détail pour livrer des lieux habités, élégants et conviviaux où l’on peut vivre. En 2021, elle lance avec sa grand-mère, l’artiste-sculpteur Odile Mir, LOMM Editions qui a pour vocation d’éditer ou ré-éditer l’œuvre design de son aïeule dont certains modèles font désormais partie de l’histoire du design français et des années Prisunic. Aux côtés de la publication d’un ouvrage monographique intitulé Odile Mir, Œuvres, I. Design, LOMM propose sa première collection composée de modèles de la famille FILO de 1971. Fauteuil, repose-pieds, porte-revues accompagnés du lampadaire DUO et qui n’ont pas pris une ride.