Moïse Sadoun   Série Daphné, 2021 Impression pigmentaire sur Baryta Hahnemûhle 315g
Moïse Sadoun   Série Daphné, 2021
Impression pigmentaire sur Baryta Hahnemûhle 315g
Exposition
Gratuit
Photographie

Daphné Moïse Sadoun

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Vernissage
jeu 2 fév 2023, 18:00

Galerie Depardieu
6 rue du docteur Jacques Guidoni
06000 Nice
France

Comment s'y rendre ?

Moïse Sadoun - "Daphné"

Vernissage le jeudi 2 février de 18h à 21h.

Exposition au sous-sol jusqu'au 25 mars 2023

Entrée libre

Du lundi au samedi de 14h30 à 18h30

 

L’arbre, comme représentation symbolique du corps vécu, se donne à voir comme un moi humain. Il devient le confident et le réceptacle de projections et d’expérimentations, là où le tronc de l’arbre et le tronc humain gravitent côte à côte et fécondent le champ symbolique.

Les fibres de son bois sont des épidermes tapissés de stigmates et de souvenirs enfouis, les mêmes que ceux dont nous sommes faits. Ma démarche photographique va inscrire dans cette écorce dense, crevassée et grave un corps évanescent et mouvant, dans une écriture saccadée de la vie impulsive, libérée des mots et de la mémoire où les gestes tactiles se substituent aux formes pensées. Mon mouvement devient leur corps sur lequel veille l’oeil vaporeux et inquisiteur de la vie commune.

Cette série qui associe l’arbre et le corps est la conjonction de précédents travaux. 

Celui sur l’arbre reste lié à une longue pratique à la fois déambulatoire et introspective: marcher dans les arbres, c’est regarder, réfléchir, projeter, s’interroger sur notre rapport au monde et au lieu, avec la profonde conviction que la relation avec l’arbre est une relation avec nous-mêmes. Marcher parmi les arbres, c’est aussi entrer dans une dimension symbolique et esthétique de la vie commune, à la rencontre de l’autre. Les premiers travaux ont fait l’objet d’une thèse de doctorat, Perceptions et Mémoire (1990) à Paris VIII. Plus tard, les séries Hamadryades (2006-11) vont dématérialiser l’arbre en corps. D’autres plus récents, Théâtre d’ombres (2020-22), puisent leur inspiration dans l’histoire de l’estampe japonaise.

Parallèlement le travail sur le corps, Corps tactiles (1990-94), qui a bénéficié d’un enseignement de M. Séméniako, a trouvé sa finalité dans la lecture de l’oeuvre de Henri Michaud, Mouvements, ainsi que dans la collaboration avec des performances de danse contemporaine.

 

Professeur de Lettres et d’Infographie, Moïse Sadoun pratique et enseigne la photographie depuis une quarantaine d’années. Ses travaux ont évolué d’une approche documentaire à une photographie plus spéculative, plasticienne. Il a séjourné une dizaine d’années en Amérique du Nord où il fut commissaire d’expositions au sein de structures culturelles. Passionné par les enjeux pédagogiques liés à l’image, il crée le Pôle Image Chiris après avoir été chargé de mission aux arts visuels pour l’Académie de Nice. De 2012 à 2020, il encadre des productions photographiques au sein de la villa St Hilaire à Grasse.  

 

Ces différents travaux ont fait l’objet de nombreuses expositions (Paris, Toulouse, St Etienne, Lyon, Thessalonique, Nouvelle-Orléans, New York, Winnipeg, Toronto, Grasse, Tourette sur Loup…) et sont présents dans des collections privées et publiques (Musée Rodin, Club Med, Bibliothèque Nationale, University Art Muséum de Lafayette, Jewish Muséum of Western Canada…).