Copyright Tanguy Ferrand
Exposition
Gratuit
Peinture

La part sacrificielle Maurice Loutreuil (1885-1925)

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Vernissage
jeu 21 nov 2024, 18:30

Galerie Les Montparnos
5 rue Stanislas
75006 Paris
France

Comment s'y rendre ?

La galerie Les Montparnos est particulièrement fière de vous présenter cette exposition exceptionnelle consacrée à l’une des figures les plus remarquables et impressionnantes du Montparnasse de l’entre-deux-guerres : le peintre Maurice Loutreuil (1885 – 1925). Cette exposition d’une cinquantaine d’oeuvres intervient à l’occasion du centenaire de la disparition de l’artiste.

 

Maurice Loutreuil a tout donné pour la peinture. Considéré par ses pairs comme l’un des plus importants peintres de Montparnasse, sa vie et son œuvre ont façonné la légende du quartier de l’Art moderne.


Ses derniers instants résument à eux seuls l’artiste qu’il fut : Alors qu’il est hospitalisé, son ami Christian Caillard lui annonce que son atelier du Pré-Saint-Gervais vient de brûler dans un incendie, emportant dans les flammes une importante partie de ses toiles.  » Ce n’est pas grave « , lui souffle Loutreuil avant de mourir,  » l’important, c’est que je les aie peintes « . Il avait 39 ans.


Son destin, si emblématique, est celui d’un grand maudit. Rien ne lui fut épargné : ni les deuils, ni la misère, ni la solitude. Une vie de labeurs et de privations, partagée entre Paris, Céret, l’Afrique et le Pré-Saint-Gervais où le peintre établira, trois ans avant de mourir, une baraque de fortune :
Il habitait à la lisière du Pré-Saint-Gervais, dans un terrain râpé, sinistre, où il avait bâti, lui-même, un étrange atelier de bois, de toile et de verre, qui évoquait la coque d’une vieille barque renversée… Dedans, un poêle, la planche de trappiste sur laquelle il dormait, des livres et des fleurs… (Roger Dévigne, Partisans, avril 1925)


Autour de Loutreuil, que ses pairs considéraient comme l’une des figures les plus importantes de sa génération, gravitaient Soutine, Masson, Krémègne, Le Scouëzec, Ortiz…


L’époque est dominée par Loutreuil : disait son ami Géo-Charles.


Il se trouvait laid, les femmes le délaissaient, pourtant il portait en lui cette quête profonde de la bonté. A Paris, on le surnommait  » le Russe « ,  » l’insoumis  » ou encore  » le solitaire du Pré-Saint-Gervais « , il laisse une œuvre rare, direct et puissante, cherchant dans les chaleurs de l’âme humaine les lumières de l’absolu.