Point-virgule Benjamin Kiffel

Au fil de ses 25 ans de photographie, Benjamin Kiffel nous entraîne dans les endroits les plus sombres, les plus incertains, parfois inquiétants de la ville dont le silence étouffant vient ricocher comme une boule de flipper sur les traces de lumières colorées.

Cet artiste apnéiste urbain n’a eu de cesse de s’immerger dans les environnements citadins, les arpenter, descendre dans leurs profondeurs. Ses bains de minuit n’ont toutefois pas de vocation documentaire. La nuit ouvre un espace dont les contours se troublent, se fondent et se confondent dans le regard du passant pour s’ébaucher dans l’imaginaire de chacun. Le paysage nocturne se dessine et se dévoile au gré des néons qui projettent leurs couleurs éclatantes et mordantes, donnant à la réalité un autre jour.

Des néons, comme une obsession.Sur l’écran noir de nos nuits blanches, il vient projeter sa vision subjective dans l’urgence du moment.

Cette exposition, sous forme de rétrospective, reprend l'essentiel de ses nombreuses séries : une synthèse de 271 photographies, de l'argentique au numérique, un choix raisonné. Elle est donc une ponctuation, qui se prolonge par une virgule : la poursuite d'une incursion dans la dématérialisation, qui prend ici une nouvelle forme avec l'apparition d'un travail décliné en NFT, pensé à l'ère du digital et qui poursuit le questionnement sur le statut d'une image photographique.

Un quart de siècle : toute une époque, qui pourtant n'est pas encore si lointaine ; mais déjà vient poindre le goût d'une mémoire qui doucement s'évapore, la douce caresse d'un rêve, un ardent désir dans la nuit.

Commissariat d'exposition Bénédicte Bach & Benjamin Kiffel

Mécène: LAMA Architectes.

L'exposition est présentée du 22 septembre au 12 novembre du mercredi au samedi de 16h à 19h.

Vernissage le jeudi 22 septembre à 18h.