Peinture colorée
Valse d'amour, acrylique et pastels gras sur toile, 2023, 150 x 200 cm © Carlos Sodokpa
Exposition
Gratuit
Dessin
Gouache
Peinture
Sculpture

Poésies Humaines Dominique Zinkpè

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Galerie Vallois
35 & 41 rue de Seine
75006 Paris
France

Comment s'y rendre ?

Pour sa nouvelle exposition à la Galerie Vallois, l’artiste béninois Dominique Zinkpè investit les deux espaces du 35 et du 41 rue de Seine, Paris VIe. Cette exposition s’inscrit dans le Paris Gallery Weekend organisé par le Comité Professionnel des Galeries d’Art qui se tiendra du 26 au 28 mai.

 

Au 35, sont présentées ses œuvres sur toiles et sculptures et au 41, ses œuvres sur papier.

 

Il est impossible de parler de l’art contemporain africain, et plus particulièrement béninois, sans parler de Dominique Zinkpè, tant son œuvre et sa personnalité ont bouleversé de manière durable la création contemporaine africaine.

 

Attiré très jeune par l’art et la volonté de créer, Dominique Zinkpè voit son ambition limitée par ses parents qui lui recommandent d’apprendre « un vrai métier ». Il choisit la couture, sans jamais renoncer à une pratique artistique quotidienne. Il pallie l’absence d’école d’art par une grande curiosité et l’étude des œuvres qu’il découvre dans les livres. Il en gardera le désir d’aider à la formation artistique des jeunes Béninois qui se traduira notamment par la création d’UNIK, un centre d’art à Abomey. Il est par ailleurs Président d’Honneur du Centre à Abomey-Calavi.

 

Son œuvre, tant sculpté que peint ou dessiné, est profondément marqué par la culture et l’histoire béninoises.

 

La peinture de Zinkpè explore des sentiers tortueux où les personnages, à mi- chemin entre l’être humain et l’animal, évoquent des jeux de pouvoir, de mascarade ou de sexe. Son trait singulier se reconnaît sur la toile ; intimiste, puissant, provoquant. Si certains aiment à voir dans ses tableaux l’empreinte de l’influence de peintres comme Francis Bacon ou Jean-Michel Basquiat (« Je n’ai pas honte d’avoir des maîtres. L’histoire de la peinture existe », affirme-t-il.), c’est bien dans toute la profondeur et la richesse de la culture béninoise et de la religion vodou qu’il puise son inspiration.

 

Si l’artiste développe les mêmes thématiques sur papier que sur toile et s’y exprime avec la même théâtralité, ses dessins possèdent une tonalité différente, plus minimaliste. Portées par la grande légèreté du trait, les figures virevoltent sur la blancheur du papier avec beaucoup de grâce et de liberté. La couleur est appliquée avec parcimonie, et estompée en halos vaporeux. L’univers de Dominique Zinkpè y est réduit à l’essentiel, révélant pleinement l’élégance de son trait.

 

Quant à ses sculptures, elles se caractérisent depuis 2006 par l’emploi des Ibeji. Ce sont des figures symboles des jumeaux. Chez les Yorubas, ethnie présente en Afrique de l’ouest, les jumeaux ont un statut très particulier. Un véritable culte leur est voué et une divinité du panthéon vodou, Xoxo, leur est spécifiquement dévolue. Ce culte se prolonge au-delà de la mort de l’un des jumeaux. Au Bénin plus spécifiquement, on remplace en effet le défunt par une petite statuette de bois nommée Ibeji. Celle-ci est habillée, lavée comme le serait l’enfant vivant. Elle est également nourrie. Cette figurine prend alors symboliquement la place du défunt.

 

Dominique Zinkpè est né en 1969 à Cotonou (Bénin) où il vit et travaille. Son oeuvre, diffusé au niveau international, a joué un rôle moteur dans la reconnaissance de l’art contemporain africain et de son rayonnement.