Visual expo Transperceptions II
Exposition
Gratuit
Peinture
Sculpture

TRANSPERCEPTIONS II Exposition collective

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Vernissage
mar 6 juin 2023, 18:30
Finissage
ven 30 juin 2023, 18:00

Galerie Marie de Holmsky
80, Rue Bonaparte
75006 Paris
France

Comment s'y rendre ?

Galerie Marie de Holmsky

présente

« Transperceptions II »

ou

Nos Chevaux intérieurs

 

La galerie Marie de Holmsky a le plaisir de présenter l’exposition collective, internationale Transperceptions II ou Nos Chevaux Intérieurs, regroupant les artistes peintres et sculpteurs, Florence Aussenard, Undine Bandelin,  Bore Ivanoff, Markus Magenheim, Dana Meyer, Gregory Pelizzari, Jérôme Romain et Pauline Riveaux.

 

Parce que la vie est plus forte que nous, parce que l’art s’inscrit au-dessus de toute vérité que la vie peut nous apporter, Bore Ivanoff, curateur de l’exposition, a choisi d’inviter ces artistes pour leur singularité, leur culture, pour leurs racines, leur perception, leur vision du monde, leur vocabulaire artistique. Exposer le travail et l’univers visible et invisible de chacun d’entre eux, proposer de les mettre en regard, c’est aussi proposer au spectateur un vrai parcours dans le visible et l’invisible…

 

Le parcours face au visible serait un peu comme celui de Modeste Moussorgsky, compositeur russe du XIXème siècle, qui, en composant une de ses œuvres pour piano, Les tableaux d’une exposition, a su faire ressentir musicalement la force des contrastes que le visiteur d’une exposition de tableaux peut ressentir en passant d’une œuvre à l’autre, comme d’une vérité à l’autre, en ce qu’elles sont les perceptions de chaque artiste : Vérités absolues, entières, invincibles. Comme la vie elle-même. Car il s’agit de vérités, comme toutes celles que l’on rencontre dans la vie et qui se côtoient toutes ensemble. Ici ce sont celles qui surgissent, du burin, du pinceau, de la puissance vitale qu’est le processus de création oscillant entre ce que Nietzsche appelait l’apollinien et le dionysiaque, entre sagesse et exubérance, ordre et chaos, spontanéité et maîtrise, raison et passion….

 

Le parcours face à l’invisible serait celui du spectateur, invité à l’occasion de cette exposition à se poser la Question :  Le Quoi, le Pourquoi, le « Je ne sais quoi » et le « Presque rien » pour reprendre l’expressions de Jankélévitch, tout ce qui permet en somme la fulgurance, le trait de génie, la pointe de mélancolie, inhérents à celui qui, par la force invincible de son élan créatif, apporte une œuvre au monde. Là est la fonction même de l’art, celui d’inviter à se poser la question et de susciter autre chose que la simple contemplation du Beau. On est invité à contempler une vérité, celle de la création pure, qui depuis l’éternité et pour l’éternité sait prendre mille figures. Le visiteur dans ce parcours de l’invisible est invité à réécouter la question. Celle-là même à laquelle chaque artiste a apporté sa réponse. Entre le ça et le surmoi.

 

Chevauchées oniriques, en métaphore liée à une histoire personnelle, en sentiment qui fait écho à l'air du temps, en évocation du lien du sacré et du "sauvage" avec le civilisé, dans les œuvres de Florence Aussenard ; les images équestres des chevaliers, où les codes esthétiques du portrait aristocratique baroque des siècles passés se juxtaposent à la culture selfie d'aujourd'hui et où les frontières entre les époques s'estompent, passant dans d’étonnantes visions du grotesque, sur les toiles expressionnistes aux couleurs presque solarisées de Undine Bandelin ; les visions baconesques de Paris, jeux de déformations par les reflets, quelque part entre un réalisme défragmenté et l’abstraction intentionnelle, dans les œuvres de Bore Ivanoff ; les aquarelles monochromes, compositions avec des scènes et figures humaines en milles nuances du « caput mortum » de Markus Magenheim ; les sculptures puissantes et captivantes, un défi mental et questionnement intuitif sur la transcendance entre l'animal et l'humain de Dana Meyer ; les constructions visuelles sophistiquées, atteignant une certaine forme d’abstraction de Grégory Pelizzari, le chaos créatif dans les ruines, enveloppées d'un silence peuplé de toute une vie évaporée qui gronde encore sous les décombres dans les œuvres de Pauline Riveaux ; les mains et les objets qui ne sont pas seulement des sujets peints, mais la raison esthétique et le moment qui porte l'essence des choses dans les œuvres de Jérôme Romain : Ainsi, entre alchimie et métamorphose, l’idée et le geste s’imposent et s’exposent. Mais c’est par le soutien des forces vitales, puissantes qui animent ces artistes, qui, telles des chevaux intérieurs, tantôt maîtrisés, tantôt fougueux, tantôt piaffants, tantôt sages ou plus sauvages permettent à ceux-là même qui créent de parcourir les chemins de la création…

 

Quand les chevaux sont conduits, quand les chevaux sont lâchés, la course de la création est lancée, comme celle de nos passions…L’art et la vie gagnent à chaque fois. Rendons grâce aux chevaux intérieurs.