Plonger son regard dans la nostalgie heureuse de l’un des photographes américains les plus talentueux de sa génération, voilà ce que propose Bigaignon en ce début d’année 2022 ! Après deux premières expositions remarquées en 2017 et 2018, la galerie parisienne complète ce qu’elle avait annoncé comme une trilogie, avec cette exposition intitulée « Life as it was ».
Exposition
Gratuit
Photographie

LIFE AS IT WAS HAROLD FEINSTEIN

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Vernissage
jeu 27 jan 2022, 18:00

Bigaignon
18, rue du Bourg-Tibourg
75004 Paris
France

Comment s'y rendre ?

Plonger son regard dans la nostalgie heureuse de l’un des photographes américains les plus talentueux de sa génération, voilà ce que propose Bigaignon en ce début d’année 2022 ! Après deux premières expositions remarquées en 2017 et 2018, la galerie parisienne complète ce qu’elle avait annoncé comme une trilogie, avec cette exposition intitulée « Life as it was ».

Si le premier volet de la rétrospective consacrée à l’artiste américain décédé en 2015 mettait à l’honneur l'optimisme contagieux du photographe alors qu’il dépeignait la jeunesse et l'insouciance de l'après-guerre, le second donnait à voir une sélection de photographies prises entre 1964 et 1988, immortalisant des moments particuliers de la vie des New-Yorkais. Une véritable plongée dans le quotidien de ses contemporains que vient compléter cette nouvelle sélection, reprenant là des photographies prises entre 1949 à 1988, et dépeignant la vie telle qu’elle était, « Life as it was », faisant la part belle aux personnes singulières de tous âges, de toutes conditions sociales, de tous horizons.

Digne représentant de la New York School of Photography, Harold Feinstein étend son œuvre sur près de six décennies, période pendant laquelle il va s'évertuer à faire le portrait intime d’une Amérique exubérante et pleine de vitalité. Que ce soit sur la promenade le long des plages de Coney Island, ou dans les rues effervescentes de Manhattan, les photographies d’Harold Feinstein se font les témoins de la vie quotidienne de ses compatriotes et attestent cette fois encore du talent de l’artiste. Grâce et spontanéité sont au coeur de ses clichés et sa maîtrise de la composition est plus que jamais évidente.

Cette nouvelle sélection de 16 photographies noir et blanc, à la fois riches, diverses et bouleversantes de joie de vivre et d’humanisme, nous transporte dans ce que l’artiste définissait comme « un petit voyage photographique témoignant de la beauté et du mystère de cette vie humaine » et sera complétée tout au long de l’exposition par une série de projections du documentaire intitulé “Last Stop Coney Island: The Life & Photography of Harold Feinstein” réalisé en 2019.

Enfin, une photographie en couleur, jusque-là jamais montrée, clôture l’exposition. Dans cette image, véritable bijou, entre composition parfaite et jeu de lumière exceptionnel, qui n’est pas sans rappeler Hopper, Harold Feinstein y dépeint la solitude, comme si l’artiste voulait nous montrer par l’utilisation de la couleur, ce que le monde moderne était en train de devenir.

À propos de l’artiste : Né en 1931, Harold Feinstein débute la photographie en 1946, à l’âge de 15 ans. Sûr de sa vocation d'artiste, il quitte l’école à 16 ans. Dès l'année suivante, il est aux côtés de Sid Grossman le plus jeune membre de la Photo League. Harold Feinstein est également célèbre pour être le plus jeune photographe à avoir intégré la collection permanente du Museum of Modern Art (MOMA) de New York depuis qu'Edward Steichen fit l'acquisition de l'une de ses photographies en 1950 pour le compte du musée dont il est le conservateur. Figure montante de l’avant-garde new-yorkaise de la photographie de rue, sa première exposition importante a lieu en 1954 dans le cadre d’une exposition collective au Whitney Museum of American Art. Il aura sa première exposition personnelle l'année suivante à la Limelight Gallery, l'une des premières galeries entièrement consacrées à la photographie.

Depuis, ses photographies ont fait l'objet de multiples expositions et font partie de prestigieuses collections privées et de collections permanentes de grands musées américains, tels que le Museum of Modern Art, l'International Center of Photography, le Museum of Photographic Arts, le New York City Museum, le Jewish Museum et encore une dizaine d'autres institutions. 

En 1952, Harold Feinstein est mobilisé dans l'infanterie pour servir en Corée et en profitera pour offrir un regard intime sur la vie quotidienne des jeunes conscrits, des camps d'entraînement aux lignes de front en passant par les villages locaux. À son retour de Corée, il s'établit au légendaire «Jazz Loft», à New York, où il rencontre le peintre David Young, les musiciens Hall Overton et Dick Carey, mais également et surtout le photographe W. Eugene Smith, avec qui il collaborera activement sur la maquette du fameux Pittsburg Project.

Coney Island est son territoire de prédilection, et il pose un regard malicieux sur la vie de son New York natal. Toutefois, si ses clichés d'après-guerre peignant les réjouissances balnéaires sont les plus connus, ses photos de nus, de natures-mortes ou de la guerre de Corée témoignent de sa grande sensibilité.En 1998, Feinstein a ouvert la voie en tant que l'un des premiers photographes à utiliser un scanner comme appareil photo (une technique désormais appelée scanographie). À l'âge de 80 ans, il a reçu le Living Legend Award du Griffin Museum of Photography.