La beauté naturelle Hans Silvester

Ces photographies témoignent d’une entière liberté. Il n’y a d’ailleurs jamais de répétition, aucun systématisme. C’est toujours d’une fraîcheur étonnante. Ce savoir-faire, cet art de décorer son propre corps, de façon si variée, s’apprennent très jeune, au contact des mères qui peignent leurs bébés.
Mais ce sont essentiellement les adolescents qui se consacrent à cette activité. Certains montrent un vrai talent. Ils possèdent un sens des couleurs et des formes hors du commun.
D’autres en revanche font preuve de maladresse et doivent recommencer. Le repentir, ici irréversible et définitif, se traduit par un plongeon dans la rivière.
La plupart des peintures s’exécutent avec la main. Les motifs un peu grossiers sont réalisés d’un doigts très vite. Les détails se font à l’aide d’un morceau de roseau. Séctionné entre deux pierres, le tronçon de roseau, en son extrémité, fait office de tampon dont les fibres éclatées dessinent comme une étoile ou une empreinte d’oiseau. Une section de roseau coupée net permet de faire des points, des taches.