Affiche réinterprétée pour l'exposition de Jean-Paul Thaéron
Exposition
Gratuit
Peinture
Sculpture

Jean-Paul Thaéron - Peintures & Sculptures Jean-Paul Thaéron

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Centre des Arts
88 rue Louis Pasteur
29100 Douarnenez
France

Comment s'y rendre ?

"Le projet consiste à créer un ensemble de peintures dans lesquelles la présence de la couleur transmet aux formes une valeur primordiale.
La forme est traltée par le dégradé. L'image fait surgir des volumes primaires, voire primitifs. Assemblage de pierres, déesse antique, corps mutilé...
 

Ces évocations ne rendent pas vraiment compte du résultat qui échappe aux définitions du réel et convoque d'autres références.
Les unités de signes sont définies. Le système donne la possibilité d'explorer un registre de configurations variées: ponctuations autonomes, formulations Imagées, répertoires de courbes animales, blocs non référencés. Motifs semi-répétitifs déclinés à travers des variations spontanées. Lentes transformations, sans conclusion déterminée.


L'apparition d'éléments biomorphiques et la présence de caractères indéchiffrables renvoient à l'essence de l'art : une expression personnelle de la vision de l'existence traduite dans un plan pictural. Elle est élaborée à partir de la connaissance de la nature. Une relation s'établit entre réalité et savoir. Il en découle un objet de réflexion, de méditation, de contemplation.
Produire des corps absurdes, burlesques, des apparitions de la nuit humaine, mais de façon harmonieuse. Des êtres inconnus, boursouflés, curieux, innommables, imaginaires.
 

La métamorphose comme principe de l'œuvre. Des figures qui se répètent envahissent les surfaces. Les tableaux sont composés de variations d'éléments presque semblables. Ces corps non figuratifs et non abstraits entretiennent un rapport particulier à la représentation. Les formes possèdent un volume grâce à la mise en place d'ombres et de lumières. Le jeu des dégradés leur donne une apparence parfois massive, parfois légère. Elles existent physiquement sur la surface de la toile, dans le plan du support. Nul aplatissement bidimensionnel ne vient réduire le propos.
 

La mémoire d'événements vécus, la nuit des rêves, la chair de la vie, la valeur des mouvements du corps, les sensations éprouvées dans l'action ou le repos, le souvenir, la fiction, constituent la base d'une problématique de la création.
Parmi les données qui nourrissent le projet, certaines apparaissent comme des constantes. L'idée de permanence, La valeur mythologique. Le vocabulaire issu de l'observation du monde réel, animal, végétal, minéral. La constitution d'un répertoire idéographique. La déclinaison insistante d'un dessin soumis à la répétition afin que soit éprouvé son caractère tangíble.
Peindre des figures indéfinissables, Non pas représenter au sens de reproduire une réalité extérieure, mais faire surgir visuellement l'idée d'une chose, de rendre sensible un corps au moyen d'une image. Ce corps ne connaît pas d'existence antérieure à la peinture, il acquiert une apparence au cours de l'acte pictural qui est une opération produisant du visible.
La notion de série est une donnée importante. Elle permet de développer une idée, de la faire évoluer progressivement dans le temps et de voir, au fil des déclinaisons, comment un motif advient et se métamorphose. Une idée s'impose à l'esprit. Elle entraîne une chaîne de réactions d'où naît un cycle complet de figures.


Les brosses et les pinceaux gorgés de matière servent à inscrire des pensées non verbales.


Observer les mutations d'un organisme, son développement et sa croissance. Les configurations ambigües. L'ambivalence des règnes. Travailler à la limite d'un territoire Imagé. Glisser insensiblement d'un monde à un autre, d'une réalité à une autre.
Le temps du regard. Le temps de la nuit et du rêve qui guide. Le temps de la pensée qui plonge dans le tableau. Le temps qui s'enfonce dans sa profondeur pour être revécu. Le temps qui caresse à nouveau sa surface colorée jusqu'à l'évidence de la nécessité.


Traduire de façon Iconique des éléments issus du monde naturel par des moyens picturaux. Définir les idéogrammes, les signes d'une permanence. Et donc retenir des formes qui triomphent du temps. Tracer un signe non pas pour communiquer un message mais pour baliser et constituer un territoire de vie autonome. Un signe soustrait à la mort même. Un signe plein d'évidence. Un signe total qui retrace le destin de la vie.
Créer un langage qui soit le produit d'un rapport au monde, en privilégiant ses aspects essentiels, immémoriaux, intemporels et naturels.


La couleur est étendue pour constituer les zones obscures du volume. Ensuite sont posées les surfaces claires. Un brossé permet d'établir une transition entre les deux teintes. Puis vient la couleur du fond. La course du pinceau, le parcours du geste, le mouvement de l'action.
Les signes de la nature. La vibration d'une atmosphère sans âge.
La nécessité intérieure, le désir de concrétiser une vision, la perspective de bâtir quelque chose de nouveau et d'en jouir. La volonté de vivre ses propres expériences et le souhait de créer une œuvre. Manifester la part de singularité que l'on possède. Affirmer une conviction.
Les formes trouvent leur origine dans les domaines de la nature et de la culture. Évocation végétale ou silhouette stylisée, bulle aquatique ou souvenir archéologique, les figures empruntent à la réalité. Elles se définissent comme des icônes emblématiques rêvant d'être objets de connaissance féconde.
La production plastique reflète des moments de vie cristallisant des tensions qui correspondent à des élans intérieurs.
Bribe de données s'articulant comme un poème dont la structure reste ouverte. Description d'une idée qui se concrétise dans la mise en espace du dessin et de la couleur."
 

Jean-Paul Thaéron

Visite de l'exposition en photo
L'exposition de Jean-Paul Thaéron en 2011 à Douarnenez, vue 1
L'exposition de Jean-Paul Thaéron en 2011 à Douarnenez, vue 2
L'exposition de Jean-Paul Thaéron en 2011 à Douarnenez, vue 3