garbade,ICAM,Geneve,Guillaume Tell est Andalou
Oeuvre: Danse 2022, de Daniel Garbade á l'ICAM
Exposition
Gratuit
Dessin
Peinture
Photogramme / Photographie

Guillaume Tell est Andalou Daniel Garbade

-
Vernissage
sam 3 déc 2022, 12:00

INSTITUT DES CULTURES ARABES ET MEDITERRANEENNES
Rue de Fribourg 5, 1201
1201 Genève
Suisse

Comment s'y rendre ?

L'origine du mot mosaïque est à chercher dans le mot grec μoυσειoν-oυ (mouseion-ou), temple des muses. Les Romains considéraient que l'art de créer des mosaïques était si exquis que seules les muses ou les personnes favorisées par elles pouvaient le pratiquer. En al-Andalus, les Almoravides, les Almohades, les Nasrides et, parallèlement, les Mudéjars ont interprété cet héritage romain en l'adaptant à leur propre style, et la mosaïque est devenue un élément fondamental de leur art architectural.

 

C'est dans ce contexte de mosaïque interculturelle et sans doute inspiré par les muses qu'est né le projet d'exposition de Daniel Garbade "Guillaume Tell est andalou" pour l'ICAM de Genève, en collaboration avec la galerie espagnole Vesaniart.

 

Garbade, né en Suisse et résidant en Espagne depuis plus de 30 ans, fusionne dans ce projet la mythologie, l'histoire et l'iconographie des deux pays, rejoignant ainsi le travail de l'ICAM pour rapprocher les cultures à travers l'art et la culture.

 

Dans cette exposition, Garbade fait un clin d'œil clair à ses origines suisses, en utilisant comme référence les traditionnelles silhouettes découpées de Scherenschnitte. Avec ce look, il poursuit la ligne qu'il a adoptée il y a deux ans, en se basant sur l'iconographie folklorique espagnole pour décrire des contextes de la vie actuelle. Dans cette exposition, l'artiste combine l'iconographie folklorique suisse et espagnole pour décrire la mosaïque de sa vie, qui est le fruit de ces deux cultures, obtenant ainsi une image saisissante, subtile et complexe à la fois.

 

Dans l'œuvre de Garbade, il y a incontestablement des muses, comme le prouve son brillant parcours artistique. Les muses de Garbade ne sont autres que les êtres humains qui l'entourent, qu'il croise et côtoie au quotidien, chacun avec son histoire, et qui constituent la mosaïque de notre société, de sa vie et de son œuvre.

 

Sa technique commence toujours par des dessins au trait fin, net et direct, et par leur multiplication et leur évolution, il crée une mosaïque d'impressions complexes et riches, qui permettent des vues multiples à partir de différentes approches. Avec sa façon particulière et unique de focaliser, de brouiller et d'assembler les traces de la vie et de l'histoire, l'œuvre de Garbade brouille le temps et l'espace, sa vie et notre histoire.

Pour Garbade, les souvenirs sont aussi précis que les légendes, et Guillaume Tell et lui-même aussi suisses qu'espagnols ou andalous ou al-Andalus.

 

Garbade a participé aux deux précédentes expositions inspirées par l'héritage andalou en Espagne : "Descends au Sud : Al-Andalus" à l'ICAM 2020 et "Baja al Sur" à la Fondation Tres Culturas del Mediterráneo à Séville en 2021 ;

Né á Zurich en 1957 et d’origine genevoise, l’artiste a commencé sa carrière comme accessoiriste dans la production des films publicitaires et long métrage en Suisse. Il a travaillé avec Yves Boisset et Fred Zinnemann entre autres. Depuis le début des années 80 il est peintre artiste indépendant, ses ouvres ont été montrer en Europe, Amérique du Sud, les Etats Unis, Correa du Sud et récemment aux Indes.

 

Comme sculpteur il est connu pour la plaque de Michail Bakounine dans le cimetière de Bremgarten à Berne.