Exposition ALBERT BITRAN

En vérité la couleur majeure c’est le noir.
Je viens du noir, et toute ma vie, j’ai été préoccupé
Par la relation du fini et de l’infini.

« Pour Bitran, le noir est une couleur, comme il le fut pour Goya, pour
Manet – non pas un simple accent qui renforce la toile, mais un élément central
à partir duquel tout s’organise.
Une partie de son œuvre choisit le noir comme dominante sans qu’il faille
accorder à ce mot aucune consonance tragique ou pessimiste, mais parce
que le noir est une vibration, un accord aux richesses infinies prolongé
par une gamme subtile de gris.
A la façon dont le blanc est la résultante accélérée du spectre entier des couleurs,
le noir en est le condensé et devient l’alchimie de l’œuvre.
En alternance, le rouge, le bleu, le jaune, servent de réponse, font coulisser
les plans, deviennent accord et dialogue, selon les lois de la plus stricte sobriété. »
Jean-Dominique Rey, préface à l’exposition Œuvres sur papier, galerie Carré Paris, 1987.