JEAN DE POMEREU • ECHOS JEAN DE POMEREU
Pour son projet Echos, Jean de Pomereu puise dans ses connaissances approfondies des cultures artistiques et scientifiques de l’Antarctique. Il s’agit pour lui de rendre compte de la manière dont même les régions les plus reculées de la planète n’échappent pas à ce que le photographe Alfred Stieglitz appelait « la main de l’homme », ou à ce que l’auteur Ian McEwan a décrit comme « le souffle chaud de la civilisation ».
Afin de mieux évoquer les intimes interconnections et réciprocités des processus humains et naturels, le travail de Jean de Pomereu débute par une méticuleuse sélection d’images au sein de vastes archives de photographies aériennes de l’Antarctique prisent à des fins cartographiques en plein cœur de la Guerre froide. Dans un second temps, s’inspirant des travaux d’artistes comme Sol Lewitt et Vera Molnár, l’artiste français adopte la grammaire de l’abstraction géométrique pour mieux transformer, compléter et puiser dans ces images.
Au travers d’incisions, de déchirures, et par la superposition de couches, Jean crée de nouvelles topographies, faisant ainsi écho à la transformation humaine des environnements terrestres, que ce soit directement ou indirectement. Présentées aux cotés de sculptures métalliques et en faïence, ses recompositions comprennent trois élément distincts : la glace, le carbone et le papier. Si la glace est le sujet, le carbone représente le pigment, et le papier, le support. De par leur géométrie, ces recompositions reflètent les formes et structures de la glace alors qu’elle se fige, vêle et coule, en réponse aux forces naturelles et humaines.