Gérard Petrus Fieret Gérard Petrus Fieret
L’œuvre de Gerard Petrus Fieret (1924-2009) est l’une des plus étranges et subversives qui aient été produites dans les années 1960 en Europe. LE BAL consacre à ce poète, peintre et photographe néerlandais, la première exposition monographique présentée hors de son pays natal. De 1965 – date à laquelle il se procure son premier appareil, un Praktiflex – à la fin des années 1970, ce photographe autodidacte va se livrer à une pratique obsessionnelle et insatiable de la prise de vue. Il photographie tout : des femmes, des jambes, des enfants, des vitrines, des scènes de rue, lui-même, et d’autres femmes, des modèles, des étudiantes, des mères de famille, des danseuses, des anonymes, et puis des fragments de corps, des seins, des fesses, des jambes, des nuques… Ses photographies, tels des miroirs sans tain, lui permettent d’atteindre un paradoxe : en se cachant derrière le viseur, il se révèle et affirme sa présence au monde.