Escales & scales Mathieu Oui
Durant six semaines, du 28 septembre au 7 novembre 2019, Mathieu Oui a accompli un vieux rêve : celui de faire le tour de l’Italie, ce qu’il a appelé son « Grand Tour ». Une référence à cette tradition du voyage aristocratique sur les rives de la Méditerranée qui était autrefois destinée à parfaire ses humanités.
Il venait d’avoir cinquante ans et avait envie de célébrer cet anniversaire par un grand voyage sur ces terres aimées entourées par la Méditerranée. En guise de cadeau, il s’est donc offert un bain de jouvence dans la patrie de la Renaissance. Parti de Trieste, ce voyage l’a entrainé le long de la côte Adriatique jusqu’aux provinces les plus méridionales de la botte (Pouilles, Basilicate, Calabre…) puis en remontant le long de la côte occidentale, en passant par Naples, Rome, Pise et les cinq Terres, puis Gênes, Turin et de nouveau Paris. Soit une bonne trentaine d’escales.
Les escaliers (scale en italien) ont constitué le fil rouge de ce Grand Tour. Pour le passionné de construction, ils représentent un motif visuel incomparable. L’esthète y décèle une sculpture dans l’espace, le voyageur l’envisage comme un lieu de passage voire de rencontres et le photographe espère un point de vue possible. Ils constituent aussi une métaphore du voyage, voire de l’existence, avec ses hauts et ses bas, ses montées d’adrénaline et ses descentes